LES OISEAUX
POUR EN SAVOIR PLUS
L’ornithologie est la science qui étudie les oiseaux. La première mission de l’ornithologue est de reconnaître les différentes espèces d’oiseaux. L’exercice n’est pas aussi difficile qu’il n’y parait. Sur le marais, une bonne centaine d’espèces a déjà été observée, mais seule une cinquantaine y est vue régulièrement. Le challenge reste donc à la portée de toute personne motivée. A vous de jouer et surtout silence et patience !
L’utilisation d’une paire de jumelles rend l’exercice plus facile. Alors si vous en avez une, ne l’oubliez pas ! Un appareil photos ou un smartphone est tout aussi utile, pour faire des clichés honorables et parvenir à reconnaître l’oiseau croisé. Les différentes espèces se distinguent par divers critères, les plus faciles à apprécier sont la taille et la coloration. Cependant, cette dernière peut varier chez certaines espèces, selon l’âge, le sexe, voire la période de l’année. Le cri et le chant peuvent être une aide précieuse mais demandent un peu de pratique.
Dans la suite, il vous est proposé de chercher à reconnaître les oiseaux que vous verrez de l’observatoire mais aussi lors de votre promenade. Ils ont été classés en fonction des conditions dans lesquelles vous avez plus de chance de les rencontrer, soit leur place sur le site. Il ne s’agit pas d’un critère de distinction, mais d’une première indication. Ainsi, le Pigeon ramier est un oiseau que l’on voit le plus souvent en vol mais qui naturellement se pose dans les arbres, tout comme au sol.
Si cela vous intéresse, voire vous passionne, sachez qu’il existe des associations d’ornithologie et de nombreux sites internet qui peuvent vous donner des informations complémentaires.
Les oiseaux posés sur ou aux bords de l’eau
Poule d'eau
Facile à reconnaître grâce à son bec rouge à pointe jaune, son corps, son cou et sa tête gris bleus et les ailes marron. Ses flancs tout comme l’arrière de la queue montrent un liseré blanc plus ou moins marqué. Attention à partir de l’été, les jeunes et jusqu’en automne sont présents, ils sont plutôt marron mais ont des liserés blancs sur les flancs et la queue. Les poussins sont noirs avec un bec rouge.
Les poules d’eau se tiennent en bordure des arbres et arbustes en rives des étangs, mais aussi le long des fossés, mais elles peuvent venir chercher leur nourriture sur la terre ferme comme sur les prairies.
Foulque macroule
Adulte avec poussins
La foulque macroule est la cousine de la Poule d’eau. Elle est plus grosse et toute noire avec un bec blanc.
Durant l’été, des jeunes sont présents : leur bec et grisâtre tout comme leur plumage.
Elles sont généralement présentes sur le grand étang, mais peuvent allez « paturer » sur les abords. Elles se déplacent alors en se dandinant.
Canard colvert
Mâle à gauche et femelle à sa droite
Le Canard est facile à reconnaître. Le mâle se repère à sa tête vert bouteille, sa poitrine marron, son corps gris et un bec jaune.
La femelle est brunâtre avec un plumage plutôt maillé. Les deux ont un miroir bleu brillant sur la partie intérieure de l’aile.
Certains oiseaux sont utilisés comme « appelants » et relâchés par les chasseurs. Il s’agit dans leur majorité d’oiseaux qui ont été croisés. Ils ont donc des plumages aberrants qui ne ressemblent parfois plus à celui du Canard colvert sauvage : brun foncé, tâches blanche, taille variable.
Ensuite, les mâles, durant l’été vont avoir un plumage proche de celui de la femelle qui leur permettra de facilement se cacher dans la végétation durant la période où ils vont muer leurs plumes de vol.
Il fréquente le grand plan d’eau.
Grand Cormoran
Le grand cormoran est un oiseau de grande taille, noir pour les adultes, et marron plus ou moins clair, voire blanc sur le ventre pour les jeunes.
En vol, l’oiseau a la corpulence d’une oie plutôt svelte avec un cou long et plutôt fin. Au printemps, les adultes ont une tâche sur la cuisse et les joues blanches.
Posé, il est plus grand qu’un canard colvert avec un corps assez massif, court sur pattes et avec un bec droit assez long.
Il peut être vu posé sur les ilots sur des branches toujours au bord de l’eau et le plus souvent, il survole le site, plus ou moins haut, parfois en groupe qui forment un V.
Héron cendré
Le Héron centré est le plus grand oiseau du marais lorsque le Cygne tuberculé n’est pas là.
Sa silhouette est caractéristique, tout en longueur : bec, cou et pattes. Mais, lorsqu’il est avachi sur ses pattes et son cou replié, il apparaît bien plus modeste.
Il présente une coloration grise avec chez les adultes une tête blanche ornée d’un grand sourcil noir et d’un bec dont la couleur varie du jaune au rouge, et un cou blanc tacheté de larmes noires.
Il est souvent posé au bord de l’eau, parfois dans les arbres, mais peut chasser des campagnols ou autres rongeurs, sur les prairies.
En vol, sa grande taille surprend toujours et il se reconnait ainsi facilement car il vole le cou replié avec des battements d’ailes amples.
Une autre espèce ressemble au Héron cendré, de la même taille et complètement blanc. Il s’agit de la Grande Aigrette.
Le Grèbe castagneux
Le plus petit oiseau de l’étang, si vous voyez une boule de plumes brune ou beige, c’est lui.
Il est souvent hyperactif, nageant rapidement et plongeant fréquemment. Une observation de plus près confirme un oiseau rondouillard avec un petit cou portant une tête ronde pourvue d’un bec court pointu.
En période de reproduction, les oiseaux, les joues et le cou sont d’un joli brun-rouge.
Il utilise le grand plan d’eau où il niche de temps à autre.
Le Grèbe huppé
De la même famille que le Grèbe castagneux à qui il ne ressemble pas du tout, cet oiseau est facilement reconnaissable à sa silhouette fusiforme accentuée par son bec assez long et pointu.
Les adultes ont une huppe noire et une collerette orange. Les poussins sont gris avec des joues aux rayures grises qui s’estompent avec l’âge.
Remarquable plongeur, il se tient sur le grand plan d’eau de mars à septembre. Il y niche certaines années.
Les oiseaux en vol
Pigeon ramier
Légèrement plus grand qu’un Pigeon de ville, il a la silhouette de ces derniers et une coloration gris clair avec un ventre de couleur lie de vin. Mais ce qui permet de le reconnaître, ce sont surtout les deux marques blanches bien visibles et la barre noire du bout de la queue. Il est fréquent sur le site où il est facile de le voir effectuer son vol nuptial qui comprend de brèves et verticales ascensions terminées par des claquements d’ailes.
Il est présent aux abords des zones boisées.
Loriot jaune
Il lui arrive fréquemment de survoler le site, notamment durant la période de nourrissage des jeunes en juin et juillet. Il s’identifie facilement : il a la taille d’un Merle, il est jaune éclatant avec des ailes noires pour le mâle, vertes pour la femelle.
Migrateur, il est présent sur le site d’avril à juillet. La plupart du temps, il se tient caché dans la frondaison des arbres et est donc difficile à voir. Mais son chant, sorte de sifflement très mélodieux et sonore, révèle sa présence. Il survole l’ensemble du site aux abords des peupleraies.
Faucon crécerelle
C’est un oiseau de proie de taille modeste. Lorsqu’il chasse, il est reconnaissable à son vol caractéristique surplace, il fait le Saint-Esprit. La tête immobile, il surveille ainsi son aire de vol pour surprendre un petit mammifère type campagnol ou mulot…. Sinon, lorsqu’il prospecte le marais, il se repère par sa taille semblable à celle d’un pigeon, aux ailes longues et pointues et à sa longue queue. Sa coloration est dans les teintes rousses.
Il est souvent vu chassant sur le marais où, certaines années, il doit installer son nid.
Buse variable
Ce rapace est le plus grand qui puisse être facilement vu dans le secteur. En vol, sa silhouette est caractéristique avec de larges ailes arrondies et une queue courte. Sa coloration est très variable (d’où son nom). Elle va du blanc au brun avec le dessous de l’aile souvent contrasté par une zone centrale claire voire blanche entourée de sombre. Certains individus peuvent être quasiment blancs.
Sur le marais, il ne niche pas mais le survole fréquemment. Il est alors en vol plané ou cerclant pour monter très haut.
Martin-pêcheur
Le Martin-pêcheur est difficile à observer. De petite taille, il est plutôt farouche et ne tient pas en place. Il faut donc être chanceux pour observer cette petite boule bleue. Il y a plus de chances de le voir passé en vol tel une fusée. Il se signale par un sifflement bref et perçant. Il trace en vol, mais il peut faire du surplace, tel un colibri, obnubilé par un poisson.
Il peut survoler l’ensemble des milieux, mais il est plus fréquent aux abords des zones en eau où il vient pêcher. Il niche probablement dans les berges de la Somme.
Les oiseaux posés dans les arbres et arbustes
Deux Mésanges, la charbonnière et la bleue
Ce sont deux espèces communes qui sont assez faciles à reconnaître. Oiseau de petite taille, elles présentent un bec court et pointu. La mésange charbonnière, plus grande que la bleue, présente une joue bien blanche sertie de noir et une calotte de la même couleur, alors que la bleue a une calotte bleue, et un sourcil blanc.
Actives, elles se tiennent dans les buissons et les branches des arbres.
Pinson des arbres
Mâle
femelle
De la taille d’un moineau, il se singularise par des marques blanches bien visibles sur les ailes et son bec conique de granivore. Le mâle a un « casque » bleu et une poitrine rouge rouille, alors que la femelle beaucoup plus terne est dans les teintes grises verdâtres.
Il est généralement perché, mais il vient fréquemment chercher sa nourriture au sol.
Pic épeiche
Son vol onduleux et sa taille proche d’un Merle sont deux points qui permettent de le reconnaître. Un plumage noir et blanc avec deux marques blanches sur les épaules et une tache rouge sous la queue le confirment.
Oiseau des zones arborées, il arpente branches et troncs d’où il descend assez peu.
De ce fait, les occasions de le croiser sont peu nombreuses. Il est plus facile de le détecter par son cri répété ou au printemps par son tambourinage des troncs et branches.
Il lui arrive de survoler le marais pour gagner un arbre.
Merle noir
Oiseau connu de tous, les mâles sont entièrement noirs avec un bec jaune, alors que les femelles et les jeunes sont marron. Lorsqu’ils sont au sol, ils avancent en sautillant.
Cet oiseau est présent sur tous les milieux terrestres selon la saison, posé au sol, comme sur les arbres et les arbustes.
Troglodyte mignon
C’est une petite boule de 8 à 10 grammes, marron avec un bec court et souvent la petite queue dressée. Il est pêchu, toujours en mouvement dans les broussailles d’où il sort assez facilement. Il émet un chant terriblement sonore pour un oiseau d’une si petite taille. Il est surprenant.
Il est commun dans toutes les zones d’arbustes où il se tient plutôt sur ou proche du sol.
Fauvette à tête noire
C’est une petite boule de 8 à 10 grammes, marron avec un bec court et souvent la petite queue dressée. Il est pêchu, toujours en mouvement dans les broussailles d’où il sort assez facilement. Il émet un chant terriblement sonore pour un oiseau d’une si petite taille. Il est surprenant.
Il est commun dans toutes les zones d’arbustes où il se tient plutôt sur ou proche du sol.
Les oiseaux remarquables du site
Deux espèces d’oiseaux du marais sont remarquables car elles sont plutôt rares et menacées de disparition.
Gorgebleue à miroir blanc
Lorsqu’il chante, il est alors possible d’observer le mâle qui se reconnait facilement à sa gorge bleue ornée d’une tâche blanche et cernée de roux. La femelle est plus terne. Il a tendance à se tenir à couvert dans la végétation, recherchant sa nourriture au sol.
Migrateur, cet oiseau proche du rougegorge arrive en avril et repart en août. Il est visible quand il chante d’avril à début juin, dans les zones à végétation herbacée haute qui se trouvent au Nord du site, en périphérie des prairies.
Blongios nain
En vol, il est facile à reconnaître avec sa taille modeste, son vol direct et sa silhouette : ailes rondes, cou replié, bec long et pattes dépassant de la queue. Il présente alors une grosse tâche claire sur les ailes : blanc jaunâtre chez le mâle, beige chez la femelle et les jeunes. Son chant, sourd mais qui porte, est une sorte d’aboiement monotone émis toutes les deux secondes.
Ce petit Héron est un migrateur qui arrive en mai et repart en août. Il niche certaines années sur le site où il est à rechercher autour des étangs, posé dans les branches, surplombant l’eau. Mais c’est en vol qu’il est le plus souvent vu. Dérangé, il s’envole et traverse l’étang au ras de l’eau.
Sur ce fichier vous trouverez la liste des oiseaux déjà observés sur le marais avec leur statut : période de présence, abondance, facilité d’observation et les milieux qu’ils fréquentent du marais. Naturellement, cette liste et son contenu ne sont pas exhaustifs et pourront être actualisés.